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La tradition islamique est, en tant que « sceau de la Prophétie », la forme ultime de l’orthodoxie traditionnelle pour le cycle humain actuel. Les formes traditionnelles qui ont précédé la forme islamique (Hindouisme, Taoïsme, Judaïsme, Christianisme,…) sont, dans leurs formulations régulières et orthodoxes, des reflets de la Lumière totale de l’Esprit-universel qui désigne Er-Rûh el-mohammediyah, le principe de la prophétie, salawâtu-Llâh wa salâmu-Hu ‘alayh.

Michel Vâlsan - Note sur la doctrine des sept Climats.

Kitab al-Bulhān - Sept climats : illustration du second climat (al-iqlîm ath-thânî) en correspondance avec Jupiter (al-mushtarî), le pôle du Ciel et le Badal qui gouverne le Climat.

Kitab al-Bulhān - Sept climats : illustration du second climat (al-iqlîm ath-thânî) en correspondance avec Jupiter (al-mushtarî), le pôle du Ciel et le Badal qui gouverne le Climat.

Muhy-d-Dîn dit encore ceci au sujet de cette catégorie initiatique (Futûhât, chap. 73) : « Les Abdâl sont sept, jamais plus jamais moins. Par eux Allâh veille sur les 7 Climats terrestres (al-Aqâlîm, sing. Iqlîm). Dans chaque climat il y a un Badal qui le gouverne. Le premier d'entre eux est représentant (textuellement : « sur le pied ») de l'Ami de Dieu (Abraham) et occupe le premier climat ; le deuxième est représentant de l'interlocuteur divin (Moïse), le troisième est représentant d'Aaron, le quatrième d'Idris (Enoch), le cinquième de Joseph, le sixième de Jésus, le septième d'Adam. Ils possèdent la connaissance des Planètes, c'est-à-dire leurs mouvements et leurs entrées dans les demeures prédestinées. En fait de noms ce sont les noms des Attributs (Asmâ' as-sifât) qui leurs reviennent ; ils s'appellent (quant à leurs fonctions) : 'Abdul-Hayy (le Serviteur du Vivant), 'Abdu-l-'Alîm (le Serviteur du Très-Savant), 'Abdu-l-Wadûd (le Serviteur de Celui qui aime), 'Abdu-l-Qâdir (le Serviteur du Puissant) ; ces quatre premiers noms sont aussi ceux des initiés Awtâd (les Piliers) ; ensuite il y a 'Abdu-sh-Shakûr (le Serviteur du Remerciant), 'Abdu-s-Samî' (le Serviteur de l'Oyant), et 'Abdu-l-Basîr (le Serviteur du Voyant). A chaque attribut divin correspond un de ces hommes, et c'est à travers un de ces attributs qu'Allâh considère ceux-ci... ».

Les sept attributs divins sont donc : la Vie, la Science, la Volonté, la Puissance, la Parole, l'Ouïe et la Vue. Parmi les noms divins de la série traditionnelle Al-Wadûd « Celui qui aime » est celui qui comporte plus proprement l'attribut de « volonté » (irâdah) ; on a aussi dans la terminologie didactique un nom divin de cette racine exprimant la volonté, Al-Murîd = le Désirant, le Voulant, mais il n'est pas un nom de la révélation coranique, ni de la tradition prophétique. Le nom Ash-Shakûr = le Remerciant correspond à l'attribut de la Parole.

Dans le même passage Muhy-d-Dîn ajoute quelques notes hagiographiques : « J'ai vu les sept Abdâl à la Mecque ; je les ai rencontré derrière le mur d'enceinte de la Kaaba, du côté hanbalite, et je me suis réunis avec eux. Je n'ai jamais vu personne d'une aussi belle vertu que ces êtres là. J'avais déjà vu auparavant Mûsâ el-Baydarânî à Séville en 586 (même année donc que l'histoire avec l'autre Badal qui est apparut à Abu-l-Majîd ben Selmah), qui était venu à nous pour un certain motif et s'est réuni avec nous (Cf. Risâlatu-l-Quds où la chose est racontée avec détails : ce Badal avait franchi en quelques instants la distance entre Bougie en Algérie et Séville pour transmettre à Muhy-d-Dîn un message de la part du grand maître Abu-Madyan). J'ai encore connu d'entre eux « le cheikh des montagnes » Muhammad ben Ashref ar-Rundî (de Ronda en Espagne) » (Cf. Risâlatu-l-Quds).

[Michel Vâlsan, La parure des abdâl (Hilyatu-l-Abdâl), note finale.]

[Note du blog esprit-universel.overbog.com : cette « note finale  avait été évoquée par Michel Vâlsan lorsqu’il avait parlé du « septénaire de formes traditionnelles principales » dans Le Triangle de l'Androgyne et le monosyllabe « Om » (2. Complémentarisme de formes traditionnelles) en note (2). Voici le passage : « Il faut à ce propos tenir compte qu'il y a toujours, à l'intérieur du cycle traditionnel proprement dit, un septénaire de formes traditionnelles principales (1) qui représentent sur terre le septénaire des influences planétaires (2). » L’auteur indiquait en note 1 : « Les traditions peuvent non seulement changer de modalités formelles et de situation géographique, mais aussi disparaître et être remplacées par des formes nouvelles, ou encore décliner et subsister dans des conditions d'importance secondaire : en ce dernier cas, elles s'inscrivent dans la zone d'influence d’une des formes principales. » Et en note 2 : « Cette loi de répartition septénaire s'applique aussi à l'intérieur de chacune des formes traditionnelles : en Islam il y a une division du domaine traditionnel en sept Climats, chacun gouverné par un des sept Abdâl, ceux-ci étant eux-mêmes des représentants spécifiques des Sept Aqtâb qui régissent les Sphères planétaires (Cf. notre note finale à la traduction de La Parure des Abdâl d'Ibn Arabî). »]

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